A 40 ans, elle rassemble famille et amis pour leur annoncer qu'elle change de vie...
A certains moments de sa vie, on peut être amené à se remettre en cause et à se poser les questions les plus existentielles : qui suis-je, où vais-je et qu'est-ce que j'ai fait jusqu'à aujourd'hui ?
Charlotte, l'héroine de la pièce est à ce moment charnière de sa vie où elle se rend compte qu'elle a fait la moitié du chemin et qu'elle est certaine qu'elle veut que sa deuxième moitié de vie soit radicalement différente de la première. Se pose alors la question d'avoir le courage de tout plaquerpourl'inconnu et surtout de l'annoncer à son entourage.
C'est cette expérience que le public va partager avec Charlotte. Il va néanmoins très vite comprendre que cette situation, tellement embarrassante et difficile n'est rien au regard de ce qui attend tous les protagonistes au cours de cette soirée pleine de rebondissements.
Le début de la pièce :
Charlotte, avocate quadragénaire, invite famille et amis pour une soirée qu'elle annonce festive, en l'absence de son mari, en déplacement professionnel. En fait, elle veut profiterdecetteréunion pour leur apprendre que le lendemain matin même, elle quitte tout - mari et cabinet d'avocats - pour allers'installer au Mexique avec son nouvel amour, Pablo, sculteur sur canette de soda.
Un duel psychologique s'engage alors entre elle et sa famille bon chic bon genre et son associée qui, par intérêt, veulent la dissuaderdecommettreune telle folie. Ce début de soirée et cette annonce, bien que sulfureux, ne sont rien en comparaison de ce qui attend le groupe lorsqu'il verra surgir, pistolet au poing, Bourguignon, la femme d'un ouvrier licencié actuellement en procès contre Puteau son patron, un client de charlotte...
Neuf acteurs pour cette pièce :
NathalieDrissJussy
LaurenceJean-FrançoisMaguy
LydieLaurentKarine
Et une voix off :
Jean-Pierre
Et une souffleuse :
Sonia
Et un metteur en scène :
Thierry
QUI EST QUI ?
Nathalie : dans le rôle de Charlotte Angiersky. Agée de 38 ans environ, elle est au centre de l'action de la pièce. Elle est l'épouse de Louis(Driss) depuis15 ans. Elle forme avec lui un couple " sans problème " aux moyens assez confortables (sans enfant, on comprend dans la pièce que le couple est stérile). Elle est avocate et a ouvert son cabinet avec son associée et amie Mathilde Beauval(Karine).
Nathalie Charlotte
Maguy : dans le rôle de Eve. Agée de 38 ans environ, c'est l'amie d'enfance de Charlotte(Nathalie). Bien que leur parcours et leur origine soient très différents (elle est caissière dans un supermarché), elles sont restées très liées et complices. D'un milieu modeste, elle est mariée à Bruno (Jean-Pierre) dont elle a trois enfants. Spontanée, elle a un franc parler à toute épreuve et n'hésite pas à jouer les provocatrices.
Maguy Eve
Jean-François : dans le rôle de Jean-Daniel Declairieux. Dit Jean-Dan, il est âgé de plus de 40 ans, frère de Charlotte(Nathalie) et époux de Anne-Sophie(Laurence). Ils ont trois enfants. Il a deux passion dans la vie : la réussite de ses affaires (il est riche industriel) et la réalisation de ses reportages vidéo de vacances.
Jean-François Jean-Dan
Laurence: dans le rôle de Anne-Sophie Declairieux. Dite Anne-So, agée de 35 ans, elle est l'épouse de Jean-Daniel (Jean-François).Sa principale caractéristique : elle est très " prout-prout" et peut s'avérer particulièrement piquante et agressive quand quelque chose lui déplaît.
Laurence Anne-Sophie
Karine : dans le rôle de Mathilde Beauval. Avocate âgée de 40 ans, elle est l'amie et l'associé deCharlotte(Nathalie). Elle est divorcée. Ses principales caractéristiques : polie, patiente et diplomate.
Karine Mathilde
Jussy : dans le rôle de Suzanne Declairieux. La soixantaine, c'est la mère de Charlotte (Nathalie) et de Jean-Daniel (Jean-François). Elle est veuve. Elle a donné une éducation très dure à ses enfants et s'avère être une mère égoïste et autoritaire. Elle est aussi quelque peu " prout-prout " mais avec parfois des dérapages.
Jussy Suzanne
Lydie : dans le rôle de Sylvie Bourguignon. C'est une ouvrière spécialisée dans une usine textile. Elle est jugée au tribunal pour avoir exercé un chantage sur son patron(Laurent), pour être réintégrée après un licenciement. Issue d'un milieu modeste, elle est soupe au lait et a tendance à perdre son sang froid.
Lydie Mme Bourguignon
Driss : dans le rôle de Louis Angiersky. Agé de 40 ans, mari de Charlotte(Nathalie), c'est un homme gentil mais un peu faible et effacé. Il est cadre commercial dans une entreprise. Ses affaires semblent plus importantes que son couple et il a, sans s'en rendre compte, délaissé sa femme(Nathalie).
Driss Louis
Laurent : dans le rôle de Puteau,patron du mari de Sylvie Bourguignon(Lydie).
Laurent Puteau
Jean-Pierre : voix off de Bruno, mari de Eve(Maguy)
Jean-Pierre, voix off de Bruno.
Extraits de la pièce en photos.
(photos des représentations du samedi et du dimanche)
(photos de Nathalie Gayda et de Pascal Authier )
Charlotte, Avocate presque quadragénaire, invite famille et amis pour une
soirée qu'elle annonce festive...
_ Salut Eve, c'est Charlotte. J'aimerais t'inviter pour...
_ Bonjour maman, c'est Charlotte. J'ai pensé organiser une petite soirée...
Arrivée du premier invité: Eve. L'amie d'enfance de Charlotte.
_ Olalalelook d’enfer ! Salut ma Chacha, tu vas ?
_ Ça fait au moins six mois qu’on ne s’est pas vues toutes les deux non ?
_ A vrai dire, c’est seulement quand il m’a vu prendre les bouteilles de pineau que Brunoa commencé à flairer un truc pas très net : faut dire aussi qu’au départ j’en avais pris quatre…
Arrivée du frère de Charlotte, dit Jean-Dan et de sa belle soeur,
Anne-Sophie qui reviennent d'un voyage au Mexique avec photos
et vidéos.
_ On a chanté les parisiennes...Leurs petits nez et leurs chapeaux...
_ Doucement toi, les voisins !
_ C'était une soiréecostumée ? Il fallait nous prévenir !
Arrivée de la maman de Charlotte, Suzanne et de son amie
et associée, Mathilde qui ont pris l'ascenceur ensemble.
_Oh des fleurs ! Il ne fallait pas Mathilde. Elles sont superbes, merci beaucoup.
_ Allez avance maman enfin !
_ Non mais t’es tu regardée ?
_ Ne vous inquiétez pas belle-maman c’est son nouveau… « look » comme on dit aujourd’hui.
Quand Mathilde parle du dossier Puteau - Bourguignon dont
s'occupe Charlotte actuellement avant d'être interrompue ...
par un appel.
_ Vous savez, nous avons beaucoup de travail ces temps-ci au cabinet et je ne serais pas surprise que Charlotte soit un peu perturbée par le dossier qui l’occupe actuellement...
_ ...parce que pour terminer ma petite histoire et pour corser le tout, sachez que la maîtresse de Monsieur Puteauxlechefd’entreprise, la dame dans la chambre d’hôtel, n’est autre que la propre épouse de Bourguignon ! L'ouvrier licencié !
_ Je suis confuse j’ai oublié de l’éteindre en entrant.
Il est temps pour Charlotte d'annoncer à tous le pourquoi
de cette "réunion".
_ J’ai justement choisi de vous rassembler aujourd’hui parce que Louis est en déplacement et que je préfère qu’il n’entende pas ce que j’ai à vous dire.
_ J'ai pris une grande décision... la décision la plus importante de ma vie. Je pars.
_ Quand je dis que je pars... cela signifie que je pars m'installer au Mexique...définitivement... et sans louis.
_J ’ai rencontré un homme. Il s’appelle Pablo. Il est mexicain. J’ai décidé de refaire ma vie avec lui dans son pays voilà.
Incompréhensions et reproches. L'ambiance est tendue...
_ Attends Charlotte, tu te rends compte de ce que tu viens de nous annoncer la bouche en cœur ?
_ Mais Charlotte enfin ! Et le cabinet ? Tu ne peux tout de même pas t'évaporer comme ça dans la nature en me laissant tout sur les bras ?
_ Et ta mère ?
_ Et Louis ?
_ Je sais... et je n'ai rien à répondre... la seule chose qui me vienne à l'esprit à cet instant c'est... je suis désolée. Sincèrement désolée.
Annonce du décès de Tata Nicole.
_ Jean-Daniel ? Qui est mort ? La sœur de qui ?
_ Mais attendez Monsieur ne raccrochez pas… Monsieur ! Il a raccroché.
_ C’était un certain Bruno qui appelait pour nous présenter ses condoléances pour… pour le décès de Tata Nicole.
_ Nicole ? Oh mon Dieu non ! Nicole est morte ? Mais où, quand, comment ?
_ Ca va allez, belle maman !
_ Bruno ?
_ Nicole ! Ma pauvre Nicole ! Oh ma petite sœur !
Charlotte présente son grand amour.
_ Une bonne situation ?Fortheureusement non, pas bonne du tout même.
_Il est artiste… sculpteur plus exactement et il est bourré de talent. Tiens d’ailleurs je ne résiste pas au plaisir de vous montrer ce qu’il fait, j’ai une de ses plus belles pièces dans le dressing.
_ On se calme, on se calme, regardez plutôt ! Pablo a baptisé cette œuvre« El arbol de todas las dolores » ... « L’arbre de toutes les douleurs ».
_ Je suis même particulièrement fière de pouvoir vous annoncer que celle-ci, c’est moi qui en suis l’inspiratrice.
L'arrivée de Mme Bourguignon.
_ Personne ne bouge ou je la butte!
_ Charlotte !
_ Calmez-vous Madame, je vous en prie calmez-vous.
_ Qui êtes vous et que nous voulez-vous ?
_ Ta gueule toi recule !
_ C'est Madame Bourguignon !
_ Très bien mais pour l’amour du ciel calmez-vous s’il vous plaît et sachez que nous ne tenterons rien qui puisse mettre en danger la vie de ma sœur.
Questionnée, Bourguignon s'explique.
_ Dites-nous au moins ce que vous voulez Madame Bourguignon !
_ Je suis venue chercher la cassette.
_ Oui c’est pas Cendrillon j’ai passé l’âge ! Et pis c’est ça, vas-y toi ! T’as
qu’à le gueuler par la fenêtre tant que je me suis tapé le patron de mon
mari ! Comme ça maintenant super tout le monde est au courant.
_ Si tu me la donnes pas je vous explose tous la gueule tu m’entends?En commençant par la vieille.
Sous des yeux éberlués; une alliée pour Bourguignon ?
_ Mais non quelle saloperie, le patron, pas toi !... Je suis en lutte avec toi camarade!
_ ...?????...!!!!!!!!!
_ ... Je te sors ma carte c’est tout. Tiens regarde, tu peux vérifier. Je suis représentante régionale de l’intersyndicale dusecteur 26.
_ Ben ça alors ! Je suis déléguée régional du 18, moi !
_ ...?????...!!!!!!!!!!!!
_ C’est pas possible ? On est des camarades alors !
_ Salut à toi camarade. Et tu me connais ?
_ C’est toi la teigneuse du 26 ? Ben ça alors ! Mais qu’est-ce que tu fous là toi, chez une bourgeoise ?
_ Bon alors moi ce que je te propose Bourguignon, c’est de pas les relâcher.
Humour à la Bourguignon avec Mathilde.
_ Il faut aller longtemps à l’école pour être avocat ? Enfin je veux dire… « pour se faire maître » ?
Le coup de fil à Puteau.
_ Bourguignon tiens donc !
_ C’est elle que j’entends crier ?
_ A ton avis ?
_ Si c’est elle alors passez-la moi.
_ Deux secondes pas plus. Tiens parle lui toi.
_ Monsieur Puteau c’est maître Angiersky votre avocat, elle est armée et elle ne plaisante pas. Nous sommes cinq personnes retenues en otage dans mon appartement.
Arrivée imprévue de Louis.
_ Loulou ?
_ Oui Loulou … c’est moi .
_ Qui t’es toi ? C’est Puteau qui t’envoie ?
_ Non attend Bourguignon c’est Louis… Loulou, le mari de l’avocate.
_ Attention hein je vous préviens, vous me faites pas d’embrouilles vous !
_ Je te dis que c’est seulement Loulou qui rentre chez lui… même que c’était pas franchement prévu hein Charlotte ?
_ Tu fais pas de conneries toi, je te préviens sinon je te plombe !
Loulou rejoint les otages .
_ Vous allez bien ?Oh ma chérie. Qu’est-ce qu’elles t’on fait ?Tes cheveux ?
_ Non c’est rien.
_ Qu’est-ce qu’elles nous veulent ?
.
_ Cette dame, Madame Bourguignon, est venue chercher une cassette vidéo actuellement en possession d’un client de Charlotte… celui-ci devrait nous l’apporter d’un instant à l’autre, et ainsi elle n’aura plus aucune raison de nous retenir n’est-ce pas ?
Premier coup de feu.
_ Écoutez Madame cette situation est grotesque. Vous ne pouvez pas retenir en otages six personnes innocentes pour une affaire qui ne les concerne en rien. Laissez-les partir : je resterai s’il le faut.
_Mais en plus il est chargé ton pétard Bourguignon ?
_ Ma mère est cardiaque ! Vous auriez pu la tuer ! Ça va maman ?
On frappe à la porte ! Une sulpture et une lettre de Pablo.
_ Vous savez ce que c’est que ce tas de boue ?
_ Pis y’avait aussi cette lettre… et ça, je te raconte pas ce qu’il y a là dedans !
_ Oulala oui, je crois bien que ça sent le roussi ma Chacha.
_ Vous voulez que je vous la lise en attendant Puteau qu’on rigole un coup ?
Second coup de feu.
_ Mon pied ! Olala mon pied !
_ Mais elle est dingue !
_ Oh putain que ça fait mal ! Oh putain, merde, chié, putain !
_ Tu l’as pas volée celle-là ! Y’a encore des amateurs ?
_ Elle t’avait dit tu bouges pas aussi ! Ça veut dire que tu restes où t’es, et que tu bouges pas.
Les départs de Bourguignon et de Eve.
_ J’ai pris du carburant pour le vol. Parée pour le décollage commandant !
_ Bonben j’y vais aussi alors, je veux pas l’énerverelle serait capable de me coller un pruneau à moi aussi !
Allez bye, bye on se rappelle Chacha !
Tentatives d'explications et solidarité autour de Charlotte.
_ Tu ne vas pas tourner autour du pot longtemps Charlotte ! Tu lui dois la vérité !
_ Cette Ève est une fille de rien. Tu n’as jamais su choisir tes amis ma pauvre Charlotte. Parce que savez-vous mon cher Louis que c’est cette garce – et je pèse mes mots – c’est cette garce d’Ève qui nous a foutu en l’air cette charmante soirée...
_ Non seulement en se ralliant à la cause de cette tarée de Bourguignon, mais surtout en faisant à Charlotte une blague de potache même pas digne d’une cours de récréation.
_ Non mais tu t’imagines un seul instant Charlotte si Louis était tombé sur l’une de ces horreurs et sur cette lettre infâme laissant entendre que tu as un amant ?
Signal du départ pour la famille.
_ Oui c’est vrai, je suis traumatisée moi. Jean-Daniel, tu veux bien me raccompagner j’en peux plus.
Confessions et règlements de compte.
_ Je crois que ce soir tu as perdu un homme qui au regard de sa lâcheté ne vaut sûrement pas la peine que tu verses une seule larme pour lui. Mais surtout Charlotte, et c’est ça le plus important… tu as sauvé ton couple.
_ Parce que Louis t’aime… ça saute aux yeux. Et toi aussi tu l’aimes.
_ Ne sois pas méchante s’il te plaît Charlotte, je ne t’ai rien fait moi. Et puis tu sais très bien que ça n’a rien à voir.
_J’aimerais en être aussi sûre que toi.
Départ glacial de Mathilde.
_ Non merci c’est très gentil à vous mais je viens d’appeler en taxi.
_ Comme vous voudrez.
_ Il ne me reste plus à mon tour qu’à vous souhaiter une bonne nuit et… et rien de plus d’ailleurs...
Louis et Charlotte se retrouvent.
_ Ça aura vraiment été la totale pour moi aujourd’hui : le vol de ma valise et pour couronner le tout une prise d’otages dans mon propre appartement. J’ai comme l’impression que ça n’était pas mon jour.
Retour surprise et précipité se Anne-Sophie.
_ Non ! Je ne vais pas bien, mais alors pas bien du tout ! Je vais exploser, il faut que ça sorte Louis, je ne peux plus tenir ! Je ne peux pas supporter autant de mensonges en toute impunité ! ...Et toi mon pauvre Louis !Si seulement tu savais en quels termes elle a parlé de toi !
Anne-Sophie dévoile sa liaison...
_ Quelle métamorphose Anne-Sophie ! Je ne suis pas sûre qu’à l’heure qu’il est maman reconnaîtrait la femme irréprochable et l’épouse modèle dont elle faisait tout à l’heure l’éloge.
_ On s’en fout de ta mère !Elle nous fait chier ta mère si tu veux le savoir ! C’est qu’une vieille guenon et on n’a aucun compte à lui rendre à ta mère !
Renversement de situation avec le retour de Jan-Dan.
_ Alors Anne-Soqu’est-ce que tu fais ? Tu l’as retrouvée cette écharpe oui ou non ? On t’attend nous en bas !
_ Oh Anne-Sophie comme c’est drôle : regarde tu la cherches partout cette écharpe et tu l’as sous ton col !
_ Il faut que tu saches Jean-Daniel que l’écharpe égarée n’était qu’un prétexte trouvé par Anne-Sophiepour remonter ici.
_ Un prétexte ?
_ Arrête ce petit jeu avec moi Charlotte, qu’est-ce que tu veux dire, je ne comprends pas ?
_ Bon alors je le dis ! ...Anne-Sophie est remontée toute penaude, pleine de remords, pour…
_ C’est pas vrai ?Alors là !FranchementAnne-Sophie ça me fait plaisir, ça me touche beaucoup…
_ C’est gentil hein ? Et sache surtout Anne-Sophie que je ne suis pas rancunière et que je vais tout oublier. Et toi aussi tu verras, tu vas rentrer chez toi et tu vas tout oublier. Absolument tout !Tume le promets ?Tu mepromets que tu vas tout oublier Anne-Sophie ?
_ Tu sais que t’es une sacrée bonne femme Charlotte, viens dans mes bras que je t’embrasse !
_ Bon allez cette fois on y va sinon maman va nous faire une syncope. Bonne nuit !
_ Mais je t’aime…Louis !
- Moi aussi je t’aime ma chérie.C’est fou comme lesémotions peuventrapprocher les couples, c’est la première fois qu’Anne-So me dit je t’aime en public.
Charlotte et Louis se retrouvent.
_ Tu ne savais pas pour Anne-Sophie et moi n’est-ce pas ? Tu as bluffé ?
_ Je me sers un Scotch, tu veux quelque chose : Martini, Gin, Vodka, Porto ?
Les 9 et 10 février 2008 , au foyer de Couffoulens (aude_11) , a eu lieu la quatrième animation théâtrale de la MGFC; une troupe de théâtre amateur de 10 acteurs et un metteur en scène et des techniciens et des aides logistiques et bien d'autres personnes encore ...
CIEL MA FEMME ( 2h, 3f ); 15 minutes ; parodie de Pierre SAUVIL. Une courte comédie utilisant les ingrédiants du théâtre de boulevard: adultères, mensonges et quiproquos . Sans oublier , bien sûr, courses-poursuites, portes qui claquent, et l'amant caché dans l'armoire.
LA SORTIE AU THEATRE (2f, 1h ); 20minutes; comédie de Karl VALENTIN. Un couple à qui l'on vient d'offrir deux billets de théâtre voudrait bien y aller... Voilà comment en une phrase, on pourrait résumé la pièce de Karl VALENTIN. Car ici la volonté ne suffit pas même quand elle est bonne. C'est à dire que tout ce que ce couple entreprend, veut et décide pour accélérer le mouvement et être à l'heure de la représentation , vire à la catastrophe, au désastre, faisant de leurs préparatifs un champ de ruine, une désolation.
CE QU'IL VAUT MIEUX NE PAS SAVOIR(3f, 4h ); 70 minutes; intrigue; comédie de René RICHARD. Théodore Harland s'est toujours posé des questions concernant ce que les "autres" pensent de lui. Aussi , le jour où il tombe malade décide-t-il avec la complicité de son ami le docteur Pieron, de feindre sa mort afin d'entendre ce qui se dit de lui pendant la veillée de son corps.
La pièce en photos . ( Photos: répétition du 25 janvier 2008 au foyer.) ( J-15 )
La femme entre précipitamment chez elle en annonçant à son mari que leur logeuse lui a encore fait un cadeau. Celui-ci demeure absorbé comme à son habitude par sa passion : le jeu du sucre.
_Devine voir quel cadeau elle m'a fait ?
_Ne fais pas l'idiote, dis-le.
_Tiens, regarde, deux billets de théâtre pour Faust !
Pourquoi la logeuse leur a-t'elle offert deux billets de théâtre ? Pourquoi n' y va-t'elle pas elle-même, cette vieille pie ? Et quand est-ce que ça commence ?
_Ca commence en général à huit heures !
_Non, ça commence entre sept heures et demie et huit heures !
Et le gamin ? Il faut le prévenir.Il faut lui écrire un petit mot.
_Mais comment est-ce qu'il s'appelle déjà ? ...C'est qu'on lui dit toujours "gamin" !
Le petit mot est enfin rédigé. Où le placer ? Sur la table ? Mais peut-être qu'il ne le verra pas tout de suite ! Quand il rentre, il rentre par la porte . Donc , on va le poser là ! Par terre...
_Et il va marcher dessus avec ses bottes sales et il ne pourra plus le lire.
_Trouvons un autre endroit...
Le mari propose de placer le petit mot sur le miroir . Madame s'interroge: "Et si il ne va pas y regarder ?" Il faut lui écrire un autre petit mot pour le prévenir qu'il a un petit mot à lire !
La rédaction du deuxième petit mot commence.
_Bon, écris : "Quand tu rentres , regarde tout de suite dans le miroir."
_Bon, j'écris : _quand tu rentres, regarde tout de suite dans le miroir , tu verras quelque chose .
Le deuxième petit mot terminé, les préparatifs peuvent enfin reprendre.
_Fanny, où as-tu mis mes pinces à cravate ?
_Et voilà que recommence la chasse à la pince à cravate...
Elle prend la boîte à pinces et la lui montre. Le mari se rue sur elle, il fouille avidement dans la boîte, finit par trouver une pince et la lui brandit triomphalement sous le nez.
Madame peut enfin se préparer...Elle part s'installer à sa coiffeuse.
_Fanny, fais-moi mon noeud de cravate avant que je devienne fou !
_Il faut que tu me fiches la paix où je ne serai jamais prête.
Cependant elle s'approche de Monsieur et lui demande de tenir son fer à friser. Elle le prend par le manche et lui tend la partie brûlante en métal.
_Aïe, tu me donnes le fer brûlant comme ça dans la main.
_Comment veux-tu que je te le donne, je ne peux quand même pas te le donner comme ça !
Elle prend le fer par la partie en métal et lui tient le manche en bois sous le nez, ce faisant elle se brûle aussi !
_Aïe !
_Ma pince à cravate !
Monsieur s'aperçoit qu'il a jeté sa pince à cravate par terre et qu'elle est sous le buffet. Madame s'inquiète de l'heure et se précipite pour protéger sa belle vaisselle et ses bibelots tandis que Monsieur remue sans retenue le buffet pour récupérer sa pince.
La pince récupérée, Madame s'agace: _Maintenant je m'habille, qu'il y en ait au moins un de près...
_Je mets ma robe marron ?
_Oui.
_Ou la rose ?
_Oui.
_Je ne peux tout de même pas mettre deux robes !
Après avoir mis sa chemise , Monsieur s'énerve contre ses lacets en nouant ses chaussures.
Fanny entre en coup de vent, vêtue de sa robe rose...
_Tiens, ferme-moi donc ma robe, je n'y arrive pas toute seule.
_Oh là là, et revoilà les cinq cents petites agrafes.
_Non, n'aie pas peur, j'ai fait mettre une fermeture éclair. Avant, c'était horrible, quand...
_ Ne parle pas temps, tache d'être prête.
Un lacet lui casse entre les doigts, il peste et jure.
_Ne sois pas donc si nerveux ! Je ne sais pas, moi, les autres vont aussi au théâtre.La prochaine fois, je te mettrai du fil de fer que tu le casserais quand même.
Elle sort...
Le mari fait un noeud à son lacet, se lève, frappe un peu des deux pieds, puis il met son manteau et son chapeau.
Prêt, il va et vient nerveusement à petits pas tandis que Madame hésite entre un chapeau et un foulard de théâtre. Le mari s'agace et presse sa femme qui remet en ordre sa coiffeuse.
Le mari bougonne, elle aussi... Et la dispute éclate !
_Pour une fois que quelque chose me fait plaisir, c'est bien comme ça chez nous, travailler toute l'année, là, je suis assez bonne, mais..
_Et moi pour gagner de l'argent.
_Nous y revoilà, je te connais va, maintenant on va se disputer pendant tout le trajet, et au théâtre, et pendant la moitié de la nuit...Je suis tellement énervée, je ne veux plus sortir et je ne veux plus sortir !
_ Comment veux-tu que j'aille tout seul au théâtre avec deux billets ?
_ Mais enfin, je n'y peux rien si on me fait cadeau de deux billets.
_ Ca, je l'attendais, en avant ! Direction le théâtre...
Madame refuse, veut aller au lit et se plaint d'avoir attrapé un mal de tête. Le mari va au buffet, prend une boîte de cachets et lui en donne un à prendre immédiatement. Ce qu'elle fait ! ...
_Halte ! tu l'as déjà avalé ? Recrache-le !
_Tu ne m'as pas donné ce qu'il fallait ?
_Mais aussi, tu bouffes tout ce qu'on te donne !
_Parle, qu'est-ce que tu m'as donné ?
_ Des pilules FUCA pour purger...
Le mari réussit enfin à convaincre sa femme à sortir quand même au théâtre. C'est alors qu'elle remarque l'état de la chemise et du pantalon de son mari:
_ Une fois de plus, tu es habillé comme un vieux dégoutant, les gens vont penser que je suis une souillon !
_ Ca ne fait rien.
_ Je ne sors pas avec cette chemise et ce pantalon, va te changer immédiatement !
Le mari se déshabille et il est en chemise quand arrive la voisine. Elle a une tasse à la main. Lorsqu'elle voit le mari déshabillé, elle pousse un cri d'épouvante et laisse tomber sa tasse.
_ Pourquoi est-ce que vous ne frappez pas, et toi, tu restes planté là, tout nu ! Va dans la chambre à coucher ! Nous n'avons pas le temps, nous allons au théâtre.
_ Je vous en prie , un petit peu d'huile pour la salade, si vous pouviez m'en prêter.
La femme lui verse de l'huile dans la tasse. Entre-temps le mari est rentré. Il tient encore son pantalon dans la main et heurte le coude de sa femme juste au moment où elle est en train de verser. L'huile dégouline sur la robe de sa femme.
_ Jésus, il ne manquait plus que ça, ma belle robe, il y a de quoi pleurer.
La voisine est vraiment désolée, leur souhaite un bon amusement et sort.
Monsieur enfile son pantalon pendant que sa femme accélère les préparatifs car ils risquent d'arriver en retard !
Il s'habille, ses mains ont des ailes, le chapeau, la pince à cravate et la montre tombent par terre, il met la montre dans son pantalon, elle tombe par la jambe; sa femme lui dit ce qu'il doit prendre:
gilet, manteau, parapluie, porte-monnaie, mouchoir, clefs, tabac à priser... Il passe sa main dans la doublure, puis le parapluie par le col du manteau; il en résulte un effroyable méli-mélo.
_ Attends, il nous manque encore les jumelles de théâtre, c'est toi qui les porte.
Elle sort d'un tiroir une paire de jumelles dans son étui et la lui tend. Le mari les laisse tomber.
_ Elles sont foutues.
_ C'est le bouquet. Ah, heureusement elles n'étaient pas dedans sinon elles seraient cassées !
_ Tu as les billets ?
_ Non, c'est toi qui les as.
_ Non, c'est toi.
_ Ce serait un comble si on n'avait pas de billets...
_ Halte, les voilà, dans ma poche !
_ Maintenant, je les mets tout de suite dans mon sac !
_ Tiens c'est marqué quand ça commence: début à huit heures !
_ Oui, exact, début à huit heures. Vendredi 17 février.
_ Comment, vendredi ? Mais aujourd'hui on est seulement jeudi !
FIN
La pièce en vidéo.
En représentation au foyer de Couffoulens, le dimanche 10 février 2008.
Théodore Harland s'est toujours posé des questions concernant ce que les "autres" pensent de lui. Aussi, le jour où il tombe malade décide-t-il, avec la complicité de son ami le docteur Pieron, de feindre sa mort afin d' entendre ce qui se dit pendant la veillée de son corps.
QUI EST QUI ?
Jean-François : dans le rôle de Théodore Harland, cadre moyen. Très sensible au regard des autres.
Driss : dans le rôle de Alain Pieron, docteur et fidèle ami de Théodore Harland.
Laurence : dans le rôle de isabelle Harland, femme tranquille, aime la vie comme elle est.
Maguy : dans le rôle de la belle mère de Théodore. Moqueuse, très..."belle mère"
Jean-Pierre : dans le rôle de Thierry Benard, le collègue de travail.
Romain : dans le rôle de Jean De Bontout, le patron de Théodore.
Lydie : dans le rôle d'une étrange "visiteuse" éplorée.
La pièce en résumé . ( Photos: répétition du 30 janvier 2008 au foyer. ) ( J-11 )
Théodore est bien malade et sa femme Isa prend bien soin de lui. Théodore est "ravi" de l'arrivée de sa belle mère !
Celle-ci le charrie comme à son habitude. Isa ,inquiète, en profite pour appeler l'ami de Théodore: le docteur Alain Pieron. Dès son arrivée, il ausculte Théodore et lui rédige une ordonnance pour soigner ce gros rhume.
C'est alors que Théodore annonce à Alain son désir de mourir, pour de faux, afin de savoir ce que les gens pensent réellement de lui. Bien sûr, son ami devra utiliser quelques drogues qui feront apparaître Théodore comme mort mais gardant toute sa conscience. A Alain, d'abord rétissant, d'organiser ce plan et d'interroger tous les visiteurs qui viendront se recueillir à son chevet. Ce gros rhume se transformera en problème cardiaque afin de rendre crédible ce soudain décès qui devra être simulé en présence de la belle mère.
Le coup de téléphone de Alain donne le signal de cette comédie . Et Théodore feint le malaise cardiaque sous les yeux de sa belle mère qui implore Isa d'appeler les secours.
Maintenant que Théodore est "mort" , Alain , mal à l'aise, vu le choc occasionné à Isa , tente d'expliquer à Théodore les graves conséquences que cela risque de provoquer dans son entourage.
Cependant, comme prévu, Alain s'efforce à faire parler la belle mère qui avoue adorer son gendre; puis Thierry Benard, le collègue de travail de Théodore.
Celui-ci explique toute son admiration pour Théodore quand arrive une étrange visiteuse ...
Celle-ci ne supportant pas ce qu'elle croit être des "vautours d'héritage" est particulièrement virulante envers Alain et Thierry Benard qu'elle rencontre pour la première fois. Son départ houleux laisse place à l'arrivée de Jean De Bontout, patron de Théodore et de Thierry Benard.
Jean De Bontout avoue sa surprise du décès de Théodore alors qu'il avait prévu d'en faire son bras droit très prochainement vu ses compétences et qualités.
La nuit venue, les effets des drogues s'estompant , Théodore fait part de ses impressions à son ami Alain ; il avoue être agréablement surpris par tout le bien que les autres pensent de lui.
Soudain , la porte du couloir claque ; c'est Isa qui revient dans la chambre. Vite , Théodore retourne en catastrophe dans son lit tandis que Alain fait mine de se recueillir. Isa s'étonne de sa présence si tardive. Celui-ci se justifie et tente de la consoler. Puis Isa, se rapprochant du lit donne une claque de désespoir à Théodore qui réagit instinctivement. Isa s'évanouit immédiatement.
Devant cette situation imprévue, Isa est transportée dans le lit du "défunt" puis Alain sort chercher sa trousse médicale.
Tandis que Théodore s'affaire auprès d' Isa toujours évanouie, entre la belle mère qui, découvrant la scène, s'évanouit à son tour . Affolé dans un premier temps, Théodore se resaisit et transporte sa belle mère dans le lit aux côtés de sa femme.
A son retour, Alain découvre cette nouvelle situation. Il propose à Théodore d'injecter aux deux femmes un puissant calmant pour leur permettre d'élaborer un plan. C'est alors que l'étrange visiteuse revient.
Elle découvre à son tour cette nouvelle situation: un mort qui n'est plus mort et dans le lit, deux nouveaux cadavres ! Elle tient malgré tout à expliquer son comportement lors de sa précédente venue ; elle s'était trompée de maison, donc de défunt. Elle repart en oubliant son sac à main...
Alain, prétextant un besoin de glace, réussit à éloigner Théodore de la chambre. Isa et sa mère se redressent sur le lit car en réalité, Alain ne leur a pas injecté de calmant ! Il l'a juste fait croire à Théodore !
Le plan monté par Théodore et son complice Alain, a été découvert dès le début par Isa . Pour donner une leçon à son mari , elle a obligé Alain à continuer le plan initial et prévenu le collègue et le patron de Théodore qui ont accepté de jouer le jeu .
Les deux femmes improvisent la mort d' Alain l'obligeant à prendre place dans le lit tandis qu'elles s'installent sur des chaises à côté du lit.
De retour avec un seau de glace, Théodore découvre la scène avec grande, très grande stupéfaction. Ce n'est pas possible !
Les deux femmes le font marcher en lui faisant croire à la mort de son ami et que à cause de ce tragique évènement , son comportement est particulièrement bizarre depuis ces dernières 24 heures!
Pauvre Théodore ! Il ne sait plus trop ce qu'il lui arrive ! Il ne sait plus où il en est !
Revenant chercher son sac oublié, l'étrange visiteuse découvre un nouveau cadavre dans le lit ,les deux précédents cadavres vivants et Théodore ébété assis . Ne voulant rien entendre ni comprendre, elle ressort précipitemment. Dès sa sortie, Alain se redresse en dénonçant toute cette comédie.
C'est alors que Isa raconte la découverte de la supercherie et comment elle a voulu rendre la pareille en profitant de la situation en cours. Un dernier coup de téléphone au patron de Théodore et la situation redevient normale. Seule incertitude, l'étrange visiteuse: Qui est-elle ? Et comment va-t-elle réagir vu le va et vient des cadavres.
Tout le monde s'excuse et se pardonne. Alain est soulagé, la belle mère peut taquiner à nouveau son gendre adoré et Théodore et Isa réaffirme leur amour l'un pour l'autre.
J' ai préféré la première pièce " Ciel ma femme " . J' ai bien aimé quand Mélanie, la bonne , crut que Sophie révèlait son secret à Georges.
Je n'ai pas aimé la dernière pièce , "Ce qui vaut mieux ne pas savoir". Je n'ai pas aimé cette pièce parce qu' elle était trop longue et je n'y ai rien compris!!
Et la 2ème , elle était bof et je n' ai pas d' explication.